Les autres ingrédients au bien-être

Les 4 piliers des soins Bio-Psycho-Socio-Responsabilités

Cet outil permet au clinicien de rapidement représenter en proportions le modèle holistique de soins intégrés à la personne. Il rappelle à tous que les soins ne peuvent pas uniquement être pharmacologique. Au contraire, la santé et le bien-être sont complexes, le traitement ne peut donc pas non plus être réductionniste. En faisant glisser les gradateurs, on représente les soins actuels ou espérés par la personne en terme de: 1) Soutien, 2) Hygiène de vie, 3) Médicaments, 4) Attitude et stratégies psychologiques. 100% de la tarte étant la totalité des soins, chacun décide de son investissement dans les différentes dimensions de soins pour atteindre ses objectifs de soins et de vie. Évidemment ces proportions peuvent varier avec le temps, la progression de la personne, la réalité clinique et psychosociale, les apprentissages, les imprévus, la redéfinition des objectifs… Le “diagnostic” de la situation actuelle encourage la discussion sur le traitement à venir et surtout du rôle et de l’engagement attendu de la personne dans ses soins. Le modèle 4 piliers est aussi appelé le “modèle des 4P”: Pharmacothérapie, Psychothérapie, Philosophie, Pratique (hygiène de vie, soutien social, soutien administratif, résolution de problèmes…). Cette formulation moins usuelle est plus utile pour les cliniciens dans la description et l’organisation de leurs interventions. 





Le 4e pilier des soins: la responsabilité de l'individu face à son mieux-être

La personne se considère souvent comme un bénéficiaire de soins, une personne qui attend des services qui leur sont dus. Cette psychologie motive peu l’engagement de la personne dans ses soins, au contraire, la place dans une situation de victime devant un système de la santé souvent peu accessible ou trop lent pour leur donner ce dont elle dit avoir droit: psychothérapie, soutien d’une travailleuse sociale, ergothérapie, etc… Ceci est une prescription détaillée d’hygiène de vie, le 4e piliers du modèle Bio-Psycho-Social-Responsabilité  des soins: activation physique, activation sociale, activation mentale, activation occupationnelle, prendre ses responsabilités de vie et de saines habitudes de vie. Il faut s’activer pour changer, pour se rétablir. L’image produite par l’outil devient une prescription, des devoirs pour le bien-être. Il s’agit donc d’une extension du plan de rétablissement (PR2) précédemment décrit, où on souligne les “aspects non-pharmacologiques du traitement” dont la personne est surtout responsable. La personne ne peut plus se reposer sur l’excuse d’être “en attente de services/soins”. Il propose des soins concrets, tangibles et atteignables (ie: objectifs SMART). La personne a un plan, sait qu’elle a un contrôle, sait ce qu’elle peut faire pour son bien-être. Or, un plan redonne de l’espoir. L’outil favorise le concept d’autotraitement, d’autosoin rationnel. C’est probablement l’outil/l’image le plus utilisé en pratique à la clinique. Notre expérience est que cet image permet un meilleur suivi, l’établissement de “saines attentes” provenant du médecin ou de l’intervenant à l’égard de la personne et vice-versa. En effet, l’outil favorise une discussion/négociation thérapeutique: “voici ce que tu as à faire… voici ce que moi, de mon côté, j’aurai à faire en contre partie (réduire la médication, le suivi, etc…)”.




Des posters pour se rappeler de ses devoirs